Ateliers de chant dans les foyers de jours ALA

Deux fois par mois, les foyers de jour de l’ALA (Association Luxembourg Alzheimer) organisent des ateliers de chant, aujourd’hui pleinement intégrés à leur programme. Forts d’une nouvelle équipe et d’une nouvelle orientation artistique et thérapeutique, ces ateliers entament leur sixième année, pour le plus grand bonheur des patients. Le chant et le mouvement donnent à leur quotidien pas toujours gai, marqué par la maladie et la monotonie, une note toute différente.

Claudine Menghi, Edmée Hoffmann et Pascale Holzem, monitrices de danse qualifiées, se présentent avec de nombreux instruments plutôt originaux : des clochettes ou des tuyaux et bâtons colorés servent à battre la mesure, tandis que des tissus multicolores, des foulards et des balles de tennis appuient les différents mouvements. « Il est très important que nos patients aient toujours quelque chose en main pour faciliter leurs mouvements », explique Pascale Holzem. « Il est par exemple plus facile de garder les bras en l’air et la cage thoracique s’ouvre mieux quand on tend un tissu ou un foulard entre ses mains. »

Le nouveau concept des ateliers combine chant et mouvement. De petites chorégraphies pour les mains et les pieds sont étudiées en position assise. Les participants se mettent à bouger au rythme de célèbres chansons. Ils font signe au soleil au son de Wenn bei Capri die rote Sonne im Meer versinkt, reprennent à tue-tête les paroles de Bella Bella Bella Marie, posent les mains sur leurs épaules et s’essaient aux claquettes en position assise quand résonne La Montanara. En avant et en arrière, toujours au rythme de la musique, la chorégraphie fonctionne à merveille. « C’est comme une heure de gymnastique en musique », explique Claudine Menghi. « Tous les mouvements et chorégraphies font travailler un groupe de muscles très précis et sont mis au point avec un physiothérapeute. Grâce au côté ludique et au chant, les participants ne remarquent même pas qu’ils sont en train de faire de la gymnastique. » La priorité de l’atelier est claire : que les patients s’amusent. Les éclats de rire fusent, le personnel chante et danse avec eux.